Je ne vais guère mettre ....
de l'ambiance dans le contexte actuel d'une vague d'automonotonie aigüe, blogs qui disparaissent, blogs en hibernation ...
Hier il y a de cela six ans ma maman partait se reposer, soirée de beaujolais nouveau qui reste pour moi et ma famille une fête à jamais emprunte de mélancolie.
Alors tout simplement un peu de poésie automnale avant d'accueillir l'hiver et son cortège de fêtes familliales
Papillons d'automne
Le chaud soleil a fait éclore
Un nuage de papillons
Blancs et qu'un noir filet décore,
Aussi fin qu'un trait de crayon.
Ils ont butiné dès l'aurore,
Ivres de miel et de parfums,
La fin du jour les trouve encore,
Voltigeant parmi les jasmins.
Leurs blanches ailes qui palpitent
Au dessus des pétales blancs,
Paraissent des fleurs qui s'agitent
Au gré des souffles caressants.
Mais les vivantes fleurs s'envolent,
S'enlacent en tourbillonnant,
Leurs rondes ardentes s'affolent
Dans l'or vert du soleil couchant,
Car, pour ces êtres éphémères,
Pour ces atomes animés,
Ces heures qui sont les dernières
Sont les heures des voluptés.
La vie épuise son ivresse
Pour ces créatures d'un jour
Sous le rayon qui les caresse,
Ils s'en vont éperdus d'amour.
Avoir été le ver qui rampe,
La chrysalide en son tombeau
Et, dans le ciel qui brûle et flambe,
Passer comme un vivant joyau;
Jadis, chenille méprisée,
Rivaliser avec les fleurs,
Dans leur coeur boire la rosée
Et se vêtir de leurs couleurs;
Mourir sur le sein d'une rose,
Quand finit le dernier beau jour,
Sans connaître l'hiver morose,
Privé de soleil et d'amour!
Pauline L. (ma maman)