Demain est une journée particulière
Ce n'est pas à moi de vous le dire, mais pour celles qui seraient seules, je vous dis :
Et pour le souvenir de celle qui n'est plus mais qui m'a laissé ses écrits voici un poême pour vous toutes
Les mères
Auprès du fragile berceau Veille une jeune et belle fée Qui se tient tendrement penchée Sur l'enfant, ce frêle roseau
Elle chante et sa voix apaise Elle berce, et son geste endort Le petit être que le sort A jeté nu dans la fournaise.
Elle guide ses premiers pas, Recueille son premier sourire, Et le refuge des ses bras Et le seul auquel il aspire.
Pour le fougueux adolescent, La vierge que trouble la vie, C'est la conseillère et l'amie Au jugement sûr et prudent.
Pendant toute leur existence, Elles resteront des mamans; Elles ont des petits enfants, Et leur doux labeurs recommence.
Un soir, en fermant leurs yeux très las, Aux pales clartés de la terre Pour une plus pure lumière, Elles nous attendront là-bas.
Ho! puissé-je à ma dernière heure, Comme autrefois sur mon berceau, Voir ton visage calme et beau Se pencher sur l'enfant qui pleure.
Alors, me prenant par la main, Pour franchir le pas redoutable De ton paradis ineffable, Mère, montre moi le chemin
P.L.